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Le Balai mécanique, 2023 © courtesy de l’artiste / ADAGP
Le Balai mécanique, 2023 © courtesy de l’artiste / ADAGP

Musée national Fernand Léger 2023

2023

255 Chemin du Val de Pôme, 06410 Biot

« Le Balai mécanique » de Pierrick Sorin

Exposition visible jusqu’au 29 janvier 2024

 

Dans le prolongement de l’exposition « Fernand Léger et le cinéma » présentée en 2022, le musée national Fernand Léger poursuit son exploration des relations fertiles entre peinture et images en mouvement en invitant une figure majeure de la création contemporaine en France, Pierrick Sorin.

Pour le musée, l’artiste a créé une œuvre inédite et spectaculaire intitulée « Le Balai mécanique ».

Près d’un siècle après « Ballet mécanique », film expérimental coréalisé en 1924 par Fernand Léger (1881-1955) et le cinéaste américain Dudley Murphy, Pierrick Sorin rend hommage à la modernité et à l’inventivité esthétique de Léger.

 

Pour le musée national Fernand Léger, il a imaginé une œuvre inédite et spectaculaire, « Le Balai mécanique », qui détourne ce chef-d’œuvre de l’histoire du cinéma avec un humour facétieux, légèrement impertinent. Monumentale, son installation associe machineries, hologrammes et projections d’images, dont le contenu est directement issu d’objets mis en mouvement par des mécanismes présents dans l’espace d’exposition.

 

Artiste vidéaste, metteur en scène et scénographe, Pierrick Sorin, né à Nantes en 1960, incarne dans des vidéos inspirées par le cinéma muet et les univers poétiques de Georges Méliès et Jacques Tati, un personnage qui interroge avec ironie le sens de notre vie. À partir de 1995, il crée plus particulièrement des « théâtres optiques ». Ce procédé, dont l’origine remonte au XIXe siècle, lui permet de réaliser des mises en scène miniatures dans lesquelles il apparaît sous la forme d’hologrammes dans des décors réels. Toujours un peu ambigus, les personnages qu’il interprète sont drôles, mais inadaptés au monde, adeptes d’une gaucherie plutôt habile, un peu idiots, mais toujours pleins de malice.

 

À partir de 2006, l’artiste signe également des mises en scène d’opéras fondées sur un usage original et vivant de la vidéo. Dans ces scénographies, l’image est souvent immersive et s’accompagne d’effets tridimensionnels. Quant au processus de création visuelle lui-même, il est offert au regard du spectateur dans toute sa dimension poétique. Que ce soit dans ses courtes vidéos, dans ses œuvres optiques ou ses mises en scènes à grande échelle, l’humour, l’inventivité et la dérision – ou l’autodérision – sont toujours au rendez-vous et vont de pair avec un questionnement philosophique sous-jacent : « Mon travail présente une dimension intellectuelle. Il interroge volontiers le sens de l’activité artistique. Il est cependant accessible car il repose sur l’humour, les effets magiques et sur une approche esthétique somme toute assez classique. »

 

Au-delà d’une fascination commune pour l’illusion du cinéma des origines, Pierrick Sorin et Fernand Léger s’attachent tous deux à donner une dimension esthétique et chorégraphique à des objets banals, prélevés dans notre quotidien. Par-delà les générations, ils partagent aussi une même conception de la figure de l’artiste, qui n’apparaît pas comme un génial démiurge isolé des tracas de la civilisation humaine, mais comme un artisan, un modeste « ouvrier de l’art ».

 

Commissariat :

 

Anne Dopffer, Conservateur général du Patrimoine, directrice des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes

Julie Guttierez, Conservatrice en chef du Patrimoine au musée national Fernand Léger

 

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